Mon cœur est déchiré, et je me répète ce vers de Hafez :
« Maintenant, je prends la route vers l’Ami.
Et si je meurs, au moins ce sera sur le chemin. »
Un État régulièrement accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et — aujourd’hui — de génocide, a attaqué notre peuple. Il tue, il détruit, il affame, il efface.
Avant qu’une démence collective n’efface la mémoire de l’humanité, j’écris ce qui est déjà écrit ailleurs :
– La Bible hébraïque contient des récits d’extermination totale : des peuples comme les Cananéens, Amoréens, Hittites, Phéréziens, Héviens, Jébusiens sont décrits comme ayant été « dévoués à l’interdit » — tués hommes, femmes, enfants et bétail — par commandement divin.
– Certains courants religieux et nationalistes en Israël s’en réclament encore aujourd’hui, en justifiant par ces textes leur vision d’un droit absolu sur cette terre.
– Dans cette même terre, des organisations internationales, des ONG indépendantes et des rapporteurs de l’ONU ont documenté, depuis des décennies, des crimes systématiques à l’encontre du peuple palestinien.
– Aujourd’hui, l’accusation de génocide n’est plus seulement symbolique ; elle est portée devant la justice internationale.
Même si la démence devait un jour effacer mes souvenirs personnels, je garderai dans mon esprit que ce gouvernement, soutenu par la plupart des puissances occidentales, agit au nom d’un récit qui, pour certains de ses partisans, justifie encore ce verset :
« Va maintenant, frappe Amalec, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient ; tu ne l’épargneras point, tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes. »
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