Je suis tombé sur la couverture de Charlie Hebdo : trois mollahs en turban.
Je fixe leurs visages et je vois de grandes barbes tombant sur la poitrine, des turbans énormes, des nez proéminents et des vêtements noirs, amples.
Et ma réaction, c’est : mais ce sont exactement les traits qu’on voyait dans les caricatures antisémites, surtout sous l’époque nazie.
À ce type d’artiste, je dis : “Sale race toi-même, puisque c’est ton langage.”
Pourquoi je me permets de dire ça ? Voici mes raisons :
- À l’époque nazie, on voulait nous convaincre que les juifs formaient une “sale race.” Aujourd’hui, c’est la même mécanique contre les musulmans.
- Ces caricaturistes me semblent incroyablement paresseux : toujours les mêmes traits exagérés, sans regarder la réalité des visages ni la diversité des gens. Mais allez apprendre autre chose que la provocation sans goût artistique.
- Ils ne voient même pas la diversité au sein d’Israël : là-bas, tous ne ressemblent pas à l’image qu’Hitler se faisait des juifs — “orientaux”, barbus, mystérieux. Alors par pitié, ne recyclez pas ces clichés, et surtout, ne les appliquez pas aux musulmans.
Ça me met en colère de voir l’Histoire se répéter dans le trait d’un crayon. Et j’aimerais qu’on évite une nouvelle catastrophe en se souvenant d’une chose : dans Mein Kampf, Hitler raconte qu’au début, il ne croyait pas que les juifs formaient un danger, mais qu’il a “ouvert les yeux” après avoir vu partout les mêmes images, les mêmes clichés. Qu’on le croie ou non, cela montre bien à quel point la répétition des caricatures et des stéréotypes peut finir par transformer une simple opinion en certitude fanatique. Et c’est ce qui me fait peur quand je vois aujourd’hui ces mêmes codes graphiques recyclés contre les musulmans.
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