Dialogue entre la fascination et l’indifférence

Je me souviens encore d’un soir où j’étais dans la file d’attente pour acheter du pain. J’ai commencé à discuter avec un garçon de mon âge, à peine 10 ans. Il me regardait comme on regarde un extraterrestre et il avait raison. Je lui expliquais une chose fascinante que je venais d’apprendre. Qu’en arabe le verbe “être” n’est utilisé que rarement. Il était perplexe et s’en fichait royalement.
Maintenant, à l’âge de 56 ans, j’ai bien appris que la chose qui me fascine peut laisser mon interlocuteur indifférent et vice-versa.
Je me demande ce que je dois écrire maintenant, puisque je n’écris pas seulement pour moi.
Et je n’arrive pas à me décider si je veux vraiment partager avec le monde, ces souvenirs qui s’érodent avec le passage du temps et disparaîtrons un jour ou l’autre, tôt ou tard.

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